Jean Prévost

Jean Prévost, alias Goderville - un journaliste lyonnais devenu un des piliers du maquis du Vercors
Il travaillait au journal Paris Soir à Lyon qui cessa sa parution en octobre 1940. En 1942, Jean Prevost et sa famille cherchent à s’installer dans la région de Grenoble, alors sous occupation italienne. Pendant quelques semaines passées à Meylan dans une maison proche de la famille Bechmann, il faisait des études sur Stendhal et participa au projet d’utilisation stratégique du Vercors dans le cas d’un débarquement des alliés sur la côte méditerranéenne, projet approuvé par le général Delestraint.
Jean Prevost et sa famille trouve une maison à louer à Coublevie appartenant à la famille Denantes au Camet entre mai 1943 et avril 1944. Elle était composée de 2 maisons mitoyennes dont le mur séparatif avait été percé. Roland Bechmann participait à certaines activités de résistance de Jean Prevost, et terminait ses études d’architecture. Il avait remarqué qu’au niveau du percement du mur, les niveaux des 2 maisons ne correspondait pas, laissant un peu plus d’un mètre entre les 2 plancher. Cela faisait une belle cachette accessible pas une trappe invisible. Jean Prevost l’appelait « le sous-marin ». Le sous-marin lui a permis de cacher des résistants recherchés, des aviateurs alliés après un atterrissage forcé, et beaucoup d’armes, de munitions, de vêtements, de documents. Certaines armes avaient été chapardée dans les vêtements d’officiers allemands lorsqu’ils étaient au restaurant, et même une valise d’un sous-officier que Jean Prevost avait volée dans un train. Les déplacements dans le Vercors se faisaient à vélo, ce qui était très dangereux.
Les familles Prévost et Bechmann décident donc de s’installer dans le Vercors. Les Bechmann les précèdent en s’installant à la Rivière sur la commune de la Chapelle en Vercors en mars 1944.
En avril 1944, 500 « francs-gardes » de la milice, accompagnés d’un détachement de soldats allemands et de membres de la Gestapo s’abattent sur Vassieux et la Chapelle en Vercors. Ils étaient guidés par des espions au solde de la milice et des allemands. Pour découvrir ses faits et gestes durant la période trouble qui suivra, n'hésitez pas à (re)lire l'histoire du Colonel Huet
Le 1er aout 1944, quelques jours après les massacres de Vassieux et la Chapelle, au débouché des Gorges du Furon, Jean Prévost et ses camarades furent tués. A cet endroit, leurs noms sont gravés sur la roche...